Christian Gonzenbach

Troie, ce qu'il en reste

Troie, ce qu“il en reste, 2016

huile sur os (de cheval)

280 x 280 x 25 cm

 

 

Sur le plancher reposent des os en bois. Les restes du festin d’un géant ou le squelette d’un animal égaré dans le désert. Ce sont des os de cheval, des os de cheval en bois, ou travestis en bois comme pour se fondre sur le parquet de chêne. Si tous les éléments de la guerre de Troie sont présents, ils ne sont pas à la bonne place : le cheval, le bois, la fête, la victoire et la défaite.

 

Après 10 ans de siège, les Grecs placent un monumental cheval de bois devant les portes de la cité, des soldats menés par Ulysse sont cachés dans son flanc. D’après la légende, les Troyens acceptent l’offrande et font la fête autour de la sculpture jusqu’au lendemain, quand les Grecs sortent du cheval et surprennent les défenseurs encore pris dans les brumes de l’alcool. La cité est tombée et la Grèce triomphe. Comment serait le monde aujourd’hui si les Troyens n’avaient pas accepté ce présent trompeur et l’avaient dévoré ?